LA PERCEPTION
Une émotion, une mémoire, une
résistance, une croyance, tout ce qui est de l’ordre des (ou
qui est induit par les) constructions mentales se lit dans le corps. Par énergie,
j’entends la vibration. Une émotion se perçoit par la
vibration qu’elle émet, tout comme une pensée, ou une
croyance. Tout est vibration. La main ressent, le corps ressent ce qui se
passe en moi, chez l’autre.
Sentir une émotion, c’est en quelque sorte, la laisser se révéler,
s’étaler. Nos émotions retenues, refoulées sont
maintenues par le psychisme et notre volonté dans certaines zones de
notre corps. Le maintien de ce refoulement est régenté d’une
part, par notre propre peur de découvrir ces émotions, et d’autre
part, par notre peur de paraître faibles et vulnérables aux yeux
des autres, notre peur d’être jugé par notre entourage.
Ainsi, nous maintenons une image de nous qui nous semble correspondre à
l’idée que nous avons sur ce qui convient d’être.
Et nous nous enfermons dans cette image comme nous enfermons nos émotions…
de la même manière que nous enfermons aussi les personnes de
notre entourage par nos critiques et nos points de vue limités.
Une émotion vient, la tristesse, la
haine, l’agitation, la soumission, nous la ressentons, entièrement.
Dans cette écoute, l’émotion se présente et se
raconte. Nous ne sommes pas pris par l’émotion. La peur est là,
nous la ressentons sans peur. La tristesse est là, nous la ressentons
sans tristesse. Nous ressentons l’émotion sans implication psychologique,
émotionnelle ou affective, sans idées ou croyances concernant
l’émotion qui survient.
L’émotion est vécue, ultime cadeau nous ramenant à
l’écoute, à la perception, à la conscience.